Dans le jeu de cartes Gloom, vous prenez en main le destin des membres marginaux et misanthropes d’une famille excentrique. Le but du jeu, aussi funeste soit-il, n’en demeure pas moins simple : il s’agit pour vous de leur infliger les plus effroyables tragédies avant de leur accorder la consolation bien méritée du trépas.C’est dans un monde morose et enténébré que se déroule Gloom. Le ciel est gris, le thé est froid et une nouvelle tragédie vous attend à chaque seconde qui passe. Endettement, maladie, peines de cœur, meutes de souris avides de chair humaine… C’est au moment où vous croyez avoir vraiment touché le fond que la situation empire. D’aucuns prétendent toutefois que les récompenses de l’au-delà sont à la mesure des tourments endurés dans notre séjour en ce bas monde. Si tel est bien le cas, une lueur d’espoir subsiste, sinon dans cette existence, du moins dans le repos éternel qui lui succède.Des familles peu conventionnellesLes différents personnages dont vous aurez la charge font partie de familles pas comme les autres… Moroses, déprimés, décalés et bien souvent mis à l’écart par leurs pairs, ces étranges individus ont une histoire et un mode de vie que personne ne saurait envier, et pour qui la mort ne serait peut-être pas si tragique que ça. Dans le Château Besognard, la maîtresse de maison réalise des expériences sur le cadavre de sa fille et sur le cerveau de son défunt mari, qui flotte dans une cuve de formol. Aidée par son acolyte Elias I. Gorr, cette apprentie Frankenstein tente de maintenir toute sa petite famille en vie tout en fabriquant un fiancé peu orthodoxe à sa fille, Mélissa. Le Mal rôde autour de La Ciguë, imprègne les murs de leur maison et le cœur de ses habitants. Les jumeaux diaboliques avancent vers leur sombre destin, le majordome trame de ténébreux projets, la fille aînée ne pense qu’à s’amuser, et l’aristocrate Lord Wellington est loin de réaliser quel funeste avenir semble attendre sa chère petite famille… Du côté du Guet d’Eausombre, enterrer des cadavres pour dissimuler ses crimes est chose courante, même si le chien Balthazar a une fâcheuse tendance à les déterrer. Tyrannique et sans pitié, la matriarche impose sa volonté en faisant éliminer par sa douairière et son homme de main tous ceux qui refusent de s’y conformer. La nièce Angel et le Cousin Mordecai sont peut-être les membres les moins démoniaques du tableau. Au sein du Malheureux Manoir des Malformations, quelques individus difformes et hors normes ont été rassemblés par Darius Dark pour fonder un semblant de cirque. Mais leurs numéros quelconques et leur physique repoussant n’attirent pas les foules, allant même jusqu’à les effrayer. Un anti-cirque en quelque sorte, qui au final ne consiste qu’en une attraction des plus déplaisantes.