La Philidor est une défense ancienne, aux bases saines et d'une solidité éprouvée. Jugée trop passive, elle est tombée en désuétude il y a quelques décennies. Elle connaît à nouveau un regain d'intérêt depuis une dizaine d'années, notamment grâce à un nouvel ordre de coups, 1.e4 d6 2.d4 f6 3.c3 e5 (ou 3... bd7). Celui-ci permet d'éviter des positions désagréables et sans perspectives dès la sortie de l'ouverture. La pratique moderne, que ce soit dans la Variante Antoshin 1.e4 e5 2.f3 d6 3.d4 exd4, ou dans la Philidor Hanham, 1.e4 d6 2.d4 f6 3.c3 e5 4.f3 Cbd7 5.c4 e7, a étoffé ce début élastique de possibilités de contre-jeu encore peu explorées. Quelques Grand-Maîtres de premier plan, comme Bacrot, Nisipeanu ou encore Azmaiparashvili, se sont faits les avocats de ce début sous-estimé avec lequel ils ont remporté plusieurs jolies batailles.